Billet d’humeur

Instagram non-grata

8 juin 2018

Ouh là là là là là. Suis colère. Suis colère, suis colère, suis colère.

 

Non contente d’avoir subi cette semaine une grossière erreur de mon opérateur téléphonique (FREE pour ne pas le citer) qui a tout simplement résilié ma ligne « par inadvertance » me laissant dans un désarroi intersidéral et total – ne plus être joignable – je vous rassure, j’ai depuis quitté FREE pour rejoindre un autre opérateur qui m’a permis de récupérer mon numéro…je viens de découvrir avec effroi une situation digne des pires scénarios catastrophes dans le pays de la liberté dans lequel nous vivons : LA CENSURE.

Hyper violent. Je vous raconte.

Il y a quelques jours, je tombe sur une photo magnifique d’une femme noire nue, port de tête royal, gracieuse, altière, photo sublime, esthétique, couleurs merveilleuses, bijoux ethniques et turban chatoyant. Je la poste, je la crédite, la photo plaît, j’ai de jolis commentaires sur INSTAGRAM, bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Soudain, quelques jours plus tard, ô rage, ô désespoir, je reçois une notification de ce doux réseau, me signifiant tout simplement que ma publication a été supprimée pour cause de contenu….pornographique !?

Pincez-moi je rêve.Seulement voilà, outre le fait que je suis à ce moment là de l’histoire en état de sidération (la photo en question étant TOUT sauf porno), je me remémore la triste histoire de l’ « Origine du Monde » outrageusement censurée par nos amis Facebook (à qui appartient Instagram depuis 2012 je le rappelle…) et je réalise qu’effectivement, le simple fait de voir un téton représente le comble de la pornographie pour ce réseau ô combien (faussement) pu(rit)ain.

Ok. Je prends note. Je réfrénerai mes envies esthétiques à compter d’aujourd’hui. Soit.

La vie reprend son cours….

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Certes, je n’étais plus très connectée depuis (cf début de cette sombre histoire), mais ayant récupéré un téléphone, j’ai pu, il y a 2 jours, recommencer mes petites activités d’instagrammeuse…pour découvrir, un peu déconcertée, voire complètement ébahie, que non seulement mon nombre d’abonnés avait fondu en quelques petits jours comme peau de chagrin, mais que désormais, quand je poste dans les conditions SIMILAIRES à mon expérience passée,  je n’ai plus aucun like…et plus aucune visibilité (outre mes abonnés).

Mon ego en prend un petit coup (je l’avoue)…mais ce triste constat ne me suffit pas, je n’arrive pas à me contenter de la situation, il y a un truc qui cloche, c’est sûr.

Et ce matin, après petite enquête…mes connexions neuronales se mettent en place, et après avoir écumé toutes les raisons possibles et inimaginables, la conclusion est sans appel. Il s’agit bien évidemment d’une punition suite à la parution de la photo de la femme nue !

C’en est fait de mon sort. Je viens de me faire shadow-bannée par Insta.

Kézako ? Et bien pour lutter contre les contenus homophobes ou pornographiques, Instagram a mis en place ce qu’on appelle le shadow banDispositif  complètement arbitraire, fourbe, et visiblement pas au point, qui sans mise en garde, explication ou même avertissement préalable, empêchent les personnes qui ne vous suivent pas de voir vos publications, via la recherche de hashtags, notamment.

Donc en gros, pour avoir osé mettre une des plus belles photos que j’ai vues ces derniers mois en ligne, je viens à priori de signer mon arrêt de mort sur Instagram.

Si vous avez eu une expérience similaire et/ou que vous savez comment je pourrais rétablir la justice en ce bas monde, je suis preneuse ! (je leur ai laissé un petit message mais autant vous dire que je doute grandement de son efficacité…)

De mon côté, je ne lâcherai pas. Je continue à mener l’enquête pour renaître de mes cendres d’Instagrammeuse non grata 😉

©Copyright Photo d’accueil Prateek Katyal

Il était une fois… 2019